La vraie saveur de l’été, c’est évidemment une grande compétition sportive. Nul doute que le
Championnat d’Europe actuel entre dans cette sphère avec des résultats Euro 2024
forcément scrutés mais plus que tout, une effervescence que le monde du ballon rond
n’avait pas connu depuis de nombreuses années. Du moins sur le sol européen.
L’occasion de revenir sur les premiers moments forts de cette attraction germanique, aussi
bien sur qu’en dehors de la pelouse.
Christian Eriksen offre une séquence émotion
Trois ans et quatre jours plus tard pour un clin d’oeil au destin et un bref regard dans le
rétroviseur grâce à un but plein d’entrain dès la 17e minute pour permettre au Danemark de
prendre l’avantage sur la Slovénie. Christian Eriksen n’a par la suite pas permis aux
Scandinaves d’éviter le premier nul de l’Euro (1-1) mais l’émotion semblait pour le coup,
bien plus importante que le plan sportif.
Buteur après son arrêt cardiaque lors du match face à la Finlande durant la dernière édition
de l’Euro – dont les images avaient malheureusement fait le tour du monde -, le joueur de
Manchester United s’offrait une histoire en mode “conte de fées” et le retour qui devait être
le sien dans cette compétition.
Un air de 2016
Une atmosphère unique qui rappelle à quel point les deux derniers tournois majeurs étaient
bien ternes. Après un Euro 2020 disputé en 2021 avec des jauges réduites à cause de la
pandémie de Covid-19 et surtout, une Coupe du monde 2022 disputée en hiver dans un
environnement peu enclin à la fête et à la communion, le football avait bel et bien besoin
d’un retour au premier plan. Une compétition internationale mérite de grands fans, un
melting-pot et des scènes de liesse en marge des rencontres. Qui mieux que l’Allemagne,
grande terre de football, pour accueillir ce retour à la normale ?
L’attente était importante et elle n’a clairement pas dérogé à la règle évidente : l’Allemagne
est maître dans l’organisation d’événements sportifs de grande ampleur. Avec un flux
de supporters venus des quatre coins de l’Europe et bien que l’on dénombre quelques
insignifiants dérapages évidents, la fête est tout aussi réussie que fraternelle ou
cosmopolite.
Comme les Nord-Irlandais et Islandais présents dans l’Hexagone en 2016, ce sont cette
fois-ci les Écossais qui se sont fait remarquer pour leur jovialité et leurs actions positives au
sein et autour des stades. Il y a incontestablement un air de 2016 avec l’Euro tenu en
France et une convivialité à toute échelle qui manquait au football. Andre Schnura est pour
sa part devenu la star de l’Euro avec des reprises musicales iconiques au saxophone !
Arborant fièrement son maillot légendaire de Rudi Völler, l’artiste allemand déchaîne les fan
zones et annihile toute barrière linguistique.
La fin d’une ère pour la Croatie
Il y a toujours une sorte de rengaine à chaque tournoi majeur avec une élimination précoce
d’une grande sélection qui peut soit, appeler à un changement, soit signaler la fin d’une ère.
Pour la Croatie de l’immense Luka Modric, la deuxième affirmation semble être la plus
adaptée avec malheureusement, un espoir qui a tenu avant que le Transalpin Zaccagni ne
vienne crucifier tout un pays.
L’équipe croate avait déjà été grandement renouvelée mais la pilule est probablement
difficile pour des joueurs comme Perisic, Kovacic, Kramaric, Brozovic et bien entendu,
Modric, âgé de 38 ans.
Présente dans le carré final de deux des trois dernières compétitions majeures (Euro et
Coupe du monde), l’équipe aux damiers a connu la fin d’une drôle de période. Le monde
footballistique s’est longtemps habitué à une nation aussi impressionnante malgré une
population ne dépassant pas les 4 millions d’habitants mais même sans Modric à l’avenir,
une chose est sûre si l’on s’en tient à l’histoire : la Croatie sera de retour au premier plan.